En réaffirmant tout l’intérêt qu’il porte à la réalité virtuelle, Hideo Kojima se dit déçu des jeux vidéo en VR. Pour lui, les développeurs ne profitent pas vraiment des richesses que peut offrir cette nouvelle technologie.
Lorsqu’il fut récompensé par le magazine Wired, Hideo Kojima a réaffirmé, au micro de IGN Japon, tout l’intérêt qu’il porte sur la technologie de la réalité virtuelle. Mais travaillant actuellement sur Death Stranding, il admet qu’en tant que créateur de jeu vidéo, il ne peut s’essayer à la VR autant qu’il le voudrait, à son grand désarroi.
En riant, Hideo Kojima confesse même qu’aucun titre ne l’a véritablement marqué à ce jour. C’est la raison pour laquelle il aimerait bien travailler lui-même sur un jeu en réalité virtuelle. Pour le papa de Metal Gear, les jeux vidéo qui ont adopté la VR sont un peu décevants, car personne n’essaie véritablement d’explorer les nouvelles émotions qu’une telle technologie peut apporter. Pourtant, la réalité virtuelle peut offrir aux joueurs de nouveaux horizons totalement inédits. Mais selon Hideo Kojima, les développeurs n’en profitent pas. Curieusement, ils considèrent la VR comme une simple extension des jeux vidéo traditionnels. Toutefois, Hideo Kojima avoue, à demi-mot, que ce constat regrettable l’arrange quelque peu.
En effet, la réalité virtuelle a fait germer quelques idées dans la tête de Hideo Kojima. Mais ce dernier se garde bien de les décrire aujourd’hui, expliquant avec humour qu’il ne voudrait pas que l’un de ses confrères les lui chaparde. Pour esquisser vaguement l’idée qu’il se fait de la VR, Hideo Kojima évoque les frères Lumière. Il y a plus de 120 ans, ces deux ingénieurs français ont réalisé les premières projections collectives de vues photographiques animées. Leur invention, le Cinématographe, donnait l’illusion aux spectateurs qu’ils étaient en train de regarder des images animées sur un écran. Depuis lors, explique Hideo Kojima, l’écran est devenu un véritable phénomène culturel. Les gens ont appris à rire ensemble, à pleurer, à avoir peur, en regardant un écran. Aujourd’hui, avec la réalité virtuelle, nous ne sommes plus cloisonnés dans un cadre fixe, souligne le Japonais. L’interactivité est plus que jamais présente, et cela ouvre la porte sur d’innombrables possibilités. C’est précisément ce qui intéresse Hideo Kojima. Il aimerait bien explorer ces nouveaux horizons émotionnels, et pourquoi pas être le premier à le faire.
En attendant un éventuel jeu VR de Hideo Kojima, le créateur japonais travaille sur Death Stranding qui, aux dernières nouvelles, ne sera pas un jeu de réalité virtuelle. Pour étancher sa soif, Hideo Kojima est, depuis quelques mois, membre du conseil consultatif chez « Prologue Immersive » où il partage son expérience dans la conception de contenus destinés à la réalité virtuelle.
Aujourd’hui la VR me semble tellement archaïque, à des années lumières de ce que la réalité augmentée pourra nous apporter dans un avenir pas si lointain… Et pourtant, je commence à penser que Kojima-san a fortement raison de s’y intéresser. Je partage sa conviction qu’elle n’est pas correctement exploitée et qu’un pionnier sagace peut tout à fait révolutionner ce médium ^^
Sheen tu es énorme avec tes images d’illustrations d’articles à chaque fois !! ^^