Les pieds sur terre, Hideo Kojima a toujours la tête dans les étoiles. Les références à la conquête spatiale foisonnent sur son compte Twitter. Marqué par la récente disparition de l’astronaute John Glenn, Hideo Kojima lui rend hommage avant d’évoquer les difficultés que peuvent rencontrer un astronaute ou un créateur de jeu vidéo.
« John Glenn a rejoint les étoiles » écrit Hideo Kojima sur Twitter. « Il a été le premier astronaute américain à orbiter autour de la Terre. Il est retourné dans l’Espace bien plus tard, alors qu’il était âgé de 77 ans.
J’ai toujours voulu être un astronaute, depuis ma plus tendre enfance. Un rêve qui ne s’est jamais concrétisé. Toutefois, au fil du temps, j’ai remarqué certaines similitudes entre mon métier de créateur de jeux et celui d’astronaute : la technologie, l’inspiration, la force physique, le goût pour l’aventure, la rigueur, le travail d’équipe,… Tout cela est nécessaire dans ces deux métiers.
Reposez en paix, Monsieur Glenn. »
Après avoir quitté Konami en laissant derrière lui le Fox Engine, Hideo Kojima ne pouvait plus se rendre dans l’espace avec son nouveau studio indépendant. Sans moteur, Kojima Productions était cloué sur terre, condamné à regarder les étoiles en levant la tête. Mais la rencontre avec Guerrilla Games en janvier 2016 a relancé leur voyage spatial.
« La conquête de l’espace a piétiné après la Guerre Froide » se souvient Hideo Kojima. « En raison de la forte hausse du coût du développement spatial, les investissements en faveur de projets terrestres ont été renforcés et ils ont fini par renoncer au programme de la navette spatiale. Pendant ce temps, alors que je voulais me rendre sur la Lune, j’ai rencontré Guerrilla qui avait comme plan d’aller sur Mars. Ensemble, nous avons décidé de créer une fusée en remaniant leur moteur. Maintenant, il est capable de nous emmener sur Mars, et même sur Jupiter ! »
C’est un peu « Vers l’infini et au-delà ! » comme le dirait si bien un grand philosophe en plastique qui a fait le buzz.
On sent sa satisfaction d’avoir trouvé un nouveau moteur pour sa fusée, après la perte de l’ancien ! Mais surtout, sa joie à l’idée de se servir du moteur sans avoir les mains liées. C’est ça, l’important.
Mais son humilité est trompeuse : celui qui voulait aller sur Mars quand les autres rêvaient « seulement » de la Lune, c’est lui-même.
L’analogie des investissements mal répartis était déjà présente dans TPP, à travers les cassettes des recherches Code Talker. Il a raison d’insister là-dessus, c’est tout le problème de cette industrie qui ne veut pas voir plus loin que le bout de son nez.
Excellent article comme je les aime tant! ^^
Et pour changer, c’est une jolie image twitter qui m’a ramené ici 🙂